Retour d’expérience de la Communauté de communes du Grand Pontarlier sur sa méthodologie de maintien dans l’emploi
Avec un taux d’absentéisme moyen estimé à 9,6 % en 2023*, la gestion de l’absentéisme et la prévention de la désinsertion professionnelle représentent des défis importants pour les collectivités. Compte tenu de ce contexte, bon nombre de collectivités territoriales envisagent désormais la gestion des ressources humaines d’un point de vue stratégique et souhaitent intégrer la gestion des mobilités dans leur politique RH. C’est ce qu’a fait la Communauté de communes du Grand Pontarlier (CCGP) en initiant une politique de gestion des mobilités tournée, dans un premier temps, vers le maintien dans l’emploi.
L’enjeu principal : la réduction de l’absentéisme
L’enjeu, pour la collectivité qui regroupe la CCGP, le CCAS et la Ville de Pontarlier, est de mieux anticiper l’usure professionnelle pour réduire l’absentéisme et éviter la désinsertion professionnelle. Cette politique volontariste de gestion des mobilités internes a également pour objectif de contribuer à améliorer la qualité de vie et les conditions de travail des agents et leur employabilité.
Comment s’est mise en place la gestion des mobilités internes ?
Après la réalisation d’un diagnostic, la collectivité, accompagnée par Relyens, a constitué un groupe de travail afin de définir les modalités de fonctionnement souhaitées pour gérer les mobilités internes. Plusieurs outils ont été travaillés dans le cadre de ce groupe de travail, et rassemblés dans un guide méthodologique.
Le guide méthodologique de gestion des mobilités internes
Ce guide définit notamment les éléments suivants :
- les procédures de traitement des situations de transition professionnelle, que celles-ci soient souhaitées ou dictées par des restrictions ou des inaptitudes au poste de travail,
- une procédure de mise en œuvre de la période de préparation au reclassement,
- un mode opératoire pour maintenir le lien avec l’agent durant son absence,
- la définition d’un process permettant de préparer le retour de l’agent avec les acteurs impliqués, mais aussi le ré-accueil des agents après une absence longue.
D’autres outils sont également mobilisés, tels que la période d’immersion afin de favoriser la découverte d’autres métiers et élargir les possibilités de reconversion professionnelle ou confronter un souhait d’évolution professionnelle avec la réalité du métier.
Vous souhaitez en savoir plus sur notre guide méthodologique ? Nos experts Relyens sont à votre écoute.
Nous contacterFocus sur la prévention de l’usure professionnelle
La prévention de l’usure professionnelle a également été un axe de travail essentiel dans le cadre de la mise en œuvre de cette politique de gestion des mobilités internes.
Pourquoi formaliser une procédure de traitement des situations d’usure professionnelle ?
La procédure de traitement des situations d’usure professionnelle a été formalisée afin de travailler sur des actions de prévention primaire, les postes de la collectivité présentant des facteurs de risque d’usure professionnelle ont été cartographiés.
Extrait de la cartographie des postes de la collectivité (CCGP, CCAS, Ville de Pontarlier)
Cet outil, en associant les risques professionnels liés à chaque poste ainsi que l’âge moyen des équipes, croisé avec les données d’absentéisme, nous permet d’obtenir une vision globale des risques d’usure professionnelle encourus et permet ainsi d’orienter les actions de prévention.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’entretien de seconde partie de carrière, outil de prévention de l’usure professionnelle et du maintien dans l’emploi des agents ?
Consulter l'articleLes facteurs clés de succès
Les représentants du personnel ont été associés à la construction de cette politique de gestion des mobilités nommée « Politique de prévention : méthodologie de maintien dans l’emploi » lors de points d’étape réguliers dans le cadre des instances de dialogue social. L’encadrement a également été associé à la mise en œuvre de cette politique de prévention et sensibilisé à la nécessité de réfléchir à un fléchage de postes pouvant accueillir à terme un collègue avec des réserves médicales, ou ayant une inaptitude physique au sein de leur direction. Ainsi, certains postes « relai » pourront être proposés, sur une durée déterminée afin de favoriser le reclassement des agents et ainsi contribuer à réduire les risques de désinsertion professionnelle.
Vous souhaitez faire appel à nos experts managers des risques pour initier une politique de gestion des mobilités ?
Nous contacter*Panorama – Qualité de vie au travail et santé des agents dans les collectivités territoriales- Relyens – Edition 2024