Anxiété au travail : reconnaître les signes et prendre des mesures préventives
L’anxiété au travail un symptôme révélateur de risques psychosociaux qui touche aujourd’hui toutes les catégories professionnelles, entraînant des répercussions significatives sur les équipes et les organisations.
Cet article vise à définir ce qu’est l’anxiété au travail, examiner ses causes, identifier les signes de troubles anxieux et analyser ses conséquences sur la vie professionnelle, afin de mieux comprendre ce phénomène.
Qu’est-ce que l’anxiété au travail ?
L’anxiété au travail ou anxiété liée au travail est une forme spécifique de l’anxiété, qui se manifeste dans le cadre professionnel. Comme toutes les autres formes d’anxiété, elle est une réaction naturelle face à des situations perçues comme stressantes ou menaçantes. L’anxiété joue alors un rôle essentiel en incitant à la prudence et en générant des comportements de protection.
Dans le contexte professionnel, elle peut être déclenchée par des facteurs spécifiques au monde du travail, tels que les échéances, la charge de travail ou les relations avec les collègues. L’anxiété devient problématique lorsqu’elle survient de manière disproportionnée ou persiste sans raison objective, générant de la souffrance au travail.
Selon une étude menée en 2021 par Mental Health America , 83 % des employés se sentent émotionnellement épuisés par leur travail dont 71 % déclarent que le stress lié à leur environnement de travail affecte leur santé mentale.
Les différentes formes d’anxiété au travail
Nous pouvons distinguer plusieurs formes d’anxiété dans le cadre professionnel :
L’anxiété au travail
Elle correspond une réaction passagère face à une situation spécifique, comme une présentation imminente, un nouveau projet complexe ou une surcharge de travail temporaire. C’est une forme d’anxiété liée à des exigences du travail. Elle peut se répéter dans différentes situations mais est censée disparaître une fois que la situation est résolue. Ce stress est une réponse d’adaptation de l’organisme rendu nécessaire par les changements de l’environnement.
L’anxiété généralisée au travail
Cette forme d’anxiété est plus persistante. Elle se caractérise par une inquiétude constante et excessive, qui persiste même en l’absence de raisons objectives de s’inquiéter, face à des tâches banales par exemple ou des interactions professionnelles habituelles. Cette forme de trouble anxieux généralisé est une condition chronique qui peut affecter tous les aspects de la vie professionnelle et personnelle.
L’anxiété réactionnelle au travail
Elle est également appelée anxiété situationnelle, à l’inverse, survient en réponse directe à un événement professionnel précis et ponctuel. Cette réaction anxieuse se déclenche souvent en raison du caractère imprévu et inhabituel de l’évènement ; comme un conflit avec un collègue ou un changement organisationnel soudain.
Il est essentiel de comprendre ces distinctions pour mieux gérer l’anxiété dans un cadre professionnel et éviter qu’elle ne se transforme en un trouble anxieux chronique. En reconnaissant ces mécanismes et en adoptant des stratégies adaptées, il est possible de préserver à la fois son équilibre mental et sa performance au travail, tout en jouant un rôle clé dans la prévention des risques psychosociaux.
Quelles sont les causes de l’anxiété au travail ?
Elle peut avoir des origines multiples, liées à la fois à des facteurs individuels et à l’environnement professionnel.
Certaines personnes peuvent être plus enclines à ressentir de l’anxiété en raison de leur trait de personnalité, comme le perfectionnisme, le besoin constant de prouver leur valeur ou la peur de ne pas être à la hauteur des attentes. Ces traits peuvent amplifier la pression ressentie face à des objectifs de performance élevés ou un niveau de responsabilité important.
L’anxiété peut être exacerbée par des dysfonctionnements organisationnels (surcharge de travail constante, délais irréalistes, rôles mal définis…) qui entraînent des situations de tensions permanentes. L’incertitude liée à un secteur d’activité confronté à des restructurations fréquentes ou à des réformes multiples peut également engendrer chez les collaborateurs une peur de perdre leur emploi, devenant une source majeure d’inquiétude.
Enfin, parmi les nombreuses causes d’anxiété au travail nous pouvons citer la perte de sens au travail. Ce phénomène reconnu comme faisant partie des risques RPS émergents se produit lorsqu’un individu ne perçoit plus la valeur ou l’utilité de son travail, ou se sent déconnecté des objectifs de son organisation. Cela peut générer un sentiment de frustration et d’insécurité, contribuant ainsi à renforcer l’anxiété.
A quel moment l’anxiété devient-elle problématique ?
L’anxiété est une réaction dont les symptômes sont souvent de courte durée et sans conséquence, comme une légère appréhension avant un événement important. Cependant, lorsque qu’elle devient persistante et commence à interférer avec la capacité de travailler efficacement, de maintenir des relations professionnelles ou de gérer les responsabilités quotidiennes, l’anxiété franchit alors les limites de la normalité et devient invalidante.
À ce stade, les personnes peuvent avoir besoin d’un soutien professionnel pour éviter que ces troubles anxieux au travail n’affectent durablement leur vie professionnelle et personnelle.
Quels sont les signes de troubles anxieux ?
Les troubles anxieux entraînent souvent des changements simultanés sur le plan cognitif, physique et comportemental. Il est possible de repérer ces signes en étant attentif à son corps et ses ressentis.
Au niveau cognitif
L’anxiété se traduit souvent par une surestimation des risques et de ses conséquences, ainsi que des pensées anxieuses récurrentes du type « je ne vais pas y arriver » ou « je vais décevoir mes supérieurs ». Elle peut entraîner des difficultés à se concentrer, une perte de motivation, une tendance à procrastiner ou encore une fatigue mentale excessive.
Sur le plan physique
Cela peut se traduire par des réactions corporelles excessives telles qu’une accélération momentanée du rythme cardiaque, des difficultés à respirer, des palpitations. Dans les cas les plus aigus, l’anxiété peut mener à une crise de panique lors de situations perçues comme insurmontables.
Au niveau comportemental
Les personnes qui travaillent avec un trouble anxieux peuvent adopter des comportements d’évitement, comme éviter des réunions ou des interactions avec les collègues. D’autres comportements non souhaités peuvent émerger, comme attendre le dernier moment pour travailler sur un dossier important ou ne prendre aucune décision par peur de l’erreur.
Identifier ces signaux d’alarme est la première étape vers une prise en charge efficace de l’anxiété.
Les conséquences de l’anxiété dans la vie professionnelle
Les conséquences de l’anxiété sur la vie professionnelle sont nombreuses et affectent non seulement l’individu mais également le bon fonctionnement des organisations.
Un salarié sur 2 se considère en détresse psychologique
7 salariés sur 10 attribuent leur mal-être au travail
2 400 000 personnes sont considérés en risque de burn-out sévère
Source 12ème baromètre Empreinte Humaine & OpinionWay
Lorsque les facteurs qui déclenchent l’anxiété ne se limitent plus à des épisodes ponctuels mais deviennent des facteurs d’épuisement mental et émotionnel, ils peuvent conduire à un burn-out.
Cet état de souffrance psychologique intense peut non seulement altérer la capacité d’une personne à gérer ses responsabilités quotidiennes, mais aussi aller jusqu’à provoquer par exemple une incapacité totale à se rendre sur son lieu de travail.
Une personne en proie à l’anxiété peut également, du fait de sa pathologie, s’isoler de ses collègues et nuire involontairement à la dynamique de groupe et à la qualité du travail collectif.
Absentéisme à répétition, perte de productivité, échéances manquées…sont autant de répercussions de l’anxiété dans la vie professionnelle. Ainsi, il est important d’avoir conscience que les troubles anxieux représentent non seulement un enjeu de santé mentale pour l’individu mais également un risque organisationnel pouvant compromettre la performance globale des organisations.
Quelles sont les stratégies efficaces pour prévenir les troubles anxieux ?
Selon la Haute autorité de santé, 15 % des adultes âgés de 18 à 65 ans présentent des troubles anxieux sévères au cours d’une année donnée et 21 % en présenteront au cours de leur vie. La prévention des troubles anxieux doit donc être au cœur des orientations prises par les organisations. Différentes stratégies peuvent être mises en place pour combattre l’anxiété.
Le programme de notre partenaire Holicare donne accès à différentes recommandations pour prévenir les troubles anxieux. Quelques exemples :
1/ La pratique d’une activité physique
La pratique régulière d’une activité physique présente de nombreux avantages, notamment dans la prévention de l’anxiété au travail. En effet, l’exercice physique contribue significativement à la réduction du stress en agissant sur plusieurs plans physiologiques. Il favorise notamment une augmentation de la sécrétion naturelle des hormones du bien-être, telles que la sérotonine, la dopamine et les endorphines, qui aident à réguler l’humeur et atténuer l’anxiété.
Parallèlement l’exercice réduit la production de cortisol, l’hormone du stress, et permet ainsi de prendre du recul par rapport aux préoccupations professionnelles. Sur le plan psychologique, les sensations de plaisir, de fierté et de satisfaction éprouvées pendant l’activité physique représentent un capital important.
Idéalement, il est recommandé de pratiquer une activité physique de trente minutes par jour, à raison de cinq fois par semaine.
Cela peut se traduire concrètement par des pauses actives, la pratique du sport en dehors des heures de bureau ou des initiatives internes comme des programmes de bien-être au travail, qui encouragent la pratique régulière d’exercice pour favoriser la santé mentale au travail.
2/ Adopter un mode de vie propice au bien-être
Dans un environnement de travail stressant, adopter une approche visant à renforcer son bien-être mental est essentiel. Cela passe notamment par le développement de l’estime de soi, qui peut être renforcée en remplaçant chaque pensée négative liée au travail (comme « je ne vais pas réussir » ou « je ne suis pas à la hauteur ») par une affirmation positive. Cette méthode permet de cultiver une attitude plus sereine face aux défis professionnels.
Pour faciliter cette démarche, on peut s’appuyer sur la règle des 3R : Respire, Relâche, Réfléchis. Cette technique aide à gérer le stress instantané dans des situations professionnelles tendues, comme une réunion difficile ou une deadline serrée.
Holicare propose plusieurs exercices pratiques de respiration, pouvant être intégrés dans une journée de travail afin de réduire les troubles anxieux. Pour en savoir plus sur les programmes d’accompagnement Holicare, consultez notre page dédiée.
Comme l’explique Alexis, collaborateur chez Holicare
« La visualisation est un exercice pratique qui peut aider à faire face à une crise d’anxiété. En pensant à un souvenir agréable lorsque les signes apparaissent, vous pouvez diminuer votre niveau de stress. L’anxiété et le stress ont tendance à bloquer ou à accélérer la respiration. Une mauvaise respiration amplifie le mal-être et empêche de se calmer […] Lorsqu’une pensée provoque de l’anxiété, prendre le temps de la noter dans un journal peut permettre de se libérer des pensées négatives. En donnant une note de 1 à 10 pour décrire notre peur, nous réalisons souvent que nous avons tendance à exagérer nos craintes. »
3/ Le sommeil, une des clés de la réduction de l’anxiété
Prendre le temps de vivre pleinement et posément chaque instant, tout en respectant les rythmes biologiques, est fondamental pour bien gérer le stress. Avec seulement 24 heures dans une journée, il est essentiel de reconnaître l’importance du sommeil pour la santé mentale et la performance au travail. La privation ou le manque de sommeil peut entraîner une hyperactivité émotionnelle, favorisant la création des pires scénarios catastrophes, comme l’idée de ne pas atteindre ses objectifs ou commettre des erreurs irrécupérables. Le manque de sommeil peut altérer ses capacités de jugement et rendre plus difficile la maîtrise de ses propres pensées et de ses réactions.
Un sommeil de qualité et récupérateur est donc essentiel pour la gestion de l’anxiété.
Adopter un mode de vie équilibré en répartissant judicieusement son temps entre travail, repos et loisirs est une stratégie efficace pour réduire les troubles anxieux.
4/ Etablir un réseau de soutien
Garder ses préoccupations pour soi n’est pas la meilleure solution pour surmonter l’anxiété. Une approche plus efficace consiste à rechercher le soutien de collègues de confiance ou de son équipe managériale. Le simple fait de pouvoir exprimer ses inquiétudes liées au travail, que ce soit en rapport avec la charge de travail ou des difficultés relationnelles par exemple, peut avoir un effet libérateur sur le subconscient.
Dans le cadre professionnel, le réseau de soutien peut inclure des collègues, un manager, l’équipe de direction qui peuvent jouer un rôle essentiel en identifiant les situations susceptibles de déclencher des symptômes d’anxiété et en apportant des conseils pratiques pour mieux gérer les tensions. La communication et l’échange sont la clef pour ne pas se sentir dépassé.
5/ Une meilleure gestion de son temps et de son organisation
La diversité et la multiplicité des tâches est le quotidien de chacun dans la sphère professionnelle. S’ajoute à cela le fait que nous évoluons dans une culture de l’immédiateté. L’impression de manquer de temps, de ne plus savoir où donner de la tête peut entraîner des troubles anxieux. Deux exemples de stratégies simples pouvant être mises en place :
- Prioriser les tâches à réaliser. Un des outils proposés dans le programme Holicare est un outil de gestion du temps et de l’organisation : la matrice d’Eisenhower. Cet outil consiste à répertorier les tâches du quotidien selon deux dimensions d’urgence et d’importance pour éviter de se laisser happer par situations génératrices d’anxiété.
- Rester concentrer et ne pas se laisser distraire : en adoptant la méthode CAP qui permet d’optimiser la gestion des emails.
6/ Apprendre à reconnaître et à gérer les situations stressantes génératrices d’anxiété
Il est essentiel de savoir hiérarchiser ses préoccupations mentales. L’objectif principal est d’identifier les sources d’anxiété, en distinguant celles sur lesquelles il est impossible d’agir de celles qui sont sujettes à une intervention.
Par exemple, il est vain de s’inquiéter de changements organisationnels qui ne dépendent pas directement de nous mais si l’anxiété est liée à une charge de travail excessive, il est alors possible d’adapter son organisation en déléguant certaines tâches ou en priorisant les projets urgents.
Afin de réduire son niveau d’anxiété, il est également important d’établir des objectifs réalistes, de savoir s’organiser, de prendre du recul, de distinguer ce qui est urgent de ce qui est important pour alléger la pression.
7/ Les bonnes postures pour contribuer à réduire l’anxiété
La connexion entre le corps et l’esprit est à double sens. Tout comme la pensée peut influencer nos actions physiques, nos postures peuvent également impacter notre état mental.
Prendre des poses qui inspirent la confiance en soi peut jouer un rôle crucial dans la réduction des troubles anxieux. Se tenir debout avec assurance, les mains sur les hanches, le regard fixé au loin, envoie un signal à notre cerveau que tout est sous contrôle, même lorsque ce n’est pas le cas. Selon les recherches d’Amy Cuddy, une psychologue américaine spécialisée dans l’étude des comportements, maintenir cette posture pendant seulement deux minutes par jour peut notablement réduire le stress.
Diverses approches Corps-Esprit permettant de calmer les pensées, de régénérer le corps et d’atténuer le stress, l’anxiété et la fatigue.
Les obligations de l’employeur en termes de prévention des risques psychosociaux
Les RPS restent une notion complexe à appréhender par les organisations, car ils relèvent à la fois des dimensions individuelle, collective et organisationnelle de l’activité professionnelle.
La prévention des risques psychosociaux est néanmoins une obligation légale qui incombe à l’employeur : « L’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité des travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation […] En cas de non-respect de ces obligations, sa responsabilité civile et/ou pénale peut être engagée ». (source)
Au-delà de l’aspect légal, la prise en compte et la prévention des risques psychosociaux représentent un enjeu majeur pour les organisations, englobant des enjeux à la fois organisationnels, humains et de santé publique.
L’organisation est également tenue1 d’élaborer un Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels (risques physiques et psychosociaux) et ainsi construire un plan d’actions prévention adapté.
La solution Holicare : un programme innovant pour comprendre et surmonter l’anxiété
Relyens a souhaité s’associer à Holicare pour proposer aux acteurs de la Fonction publique territoriale et hospitalière une solution globale innovante de la prévention de la souffrance psychique au travail. L’objectif final est de sécuriser et d’assurer la continuité de délivrance de mission d’intérêt général en aidant les collaborateurs à maintenir un bon état de santé mentale et en anticipant un éventuel épuisement professionnel.
L’outil innovant Holicare identifie les signaux faibles de la souffrance psychique au travail. Il permet de prendre des mesures proactives pour assurer et développer un climat de bien-être à tous les échelons d’une organisation.
Cette approche s’appuie sur des leviers d’action concrets permettant de prévenir et gérer sa charge mentale : la prise de conscience (avec l’Holitest), la gestion préventive et la gestion curative (avec des programmes personnalisés). De plus, Holicare fournit une vue globale de la santé mentale au sein d’une structure grâce à des tableaux de bord entièrement anonymisés.
Pour découvrir l’ensemble de nos programmes d’accompagnement ainsi que la solution Holicare dans son intégralité :
Nous contacterQuelques chiffres sur l’épuisement professionnel en France
Bien que le motif d’absence reste confidentiel dans le cadre de la maladie, les acteurs RH s’accordent pour identifier une augmentation importante des situations liées à la détresse psychique.
L’épuisement professionnel est aujourd’hui un défi majeur à relever dans la fonction publique :
L’épuisement professionnel dans la fonction publique hospitalière
30 %
55 %
89 %
62 %
L’épuisement professionnel dans la fonction publique territoriale
L’épuisement professionnel figure au premier rang des préoccupations des fonctionnaires en matière de santé⁶.
27,3%
31,7%
23%
Pour conclure
Lorsque l’anxiété devient récurrente, elle peut progressivement mener à l’épuisement professionnel. La prévention de l’épuisement professionnel constitue un enjeu majeur pour permettre aux organisations de délivrer leur mission d’intérêt général, en limitant les impacts des arrêts longs et en préservant la santé mentale des collaborateurs.
Nous contacterFAQ
L’anxiété se manifeste par des symptômes d’ordre physique et psychologiques.
- Les symptômes d’ordre physique : les troubles digestifs, une accélération momentanée du rythme cardiaque, des difficultés à respirer, des palpitations, des douleurs et des tensions musculaires, des insomnies… Dans les cas les plus aigus, l’anxiété peut mener à une crise de panique.
- Les symptômes d’ordre psychologique (cognitif et comportemental) : des difficultés à se concentrer, une perte de motivation, de l’impulsivité, une grande irritabilité, une tendance à procrastiner, l’incapacité de prendre des décisions, ou encore une fatigue mentale excessive.
Les symptômes de l’anxiété sont multiples et varient selon les personnes.
L’anxiété réactionnelle au travail, également appelée anxiété situationnelle est directement reliée à une situation stressante. Cette réaction anxieuse se déclenche en réponse directe à un événement précis et ponctuel souvent en raison du caractère imprévu et inhabituel de l’évènement ; comme un conflit avec un collègue ou un changement organisationnel soudain.
Un ensemble de stratégies peuvent être mises en place pour combattre l’anxiété et gérer son stress au travail :
- Pratiquer une activité physique ;
- Adopter un mode de vie propice au bien-être ;
- Respecter ses rythmes de sommeil, une des clés de la réduction de l’anxiété ;
- Établir un réseau de soutien ;
- Mieux gérer son temps et son organisation ;
- Apprendre à reconnaître et à gérer les situations stressantes génératrices d’anxiété ;
- Adopter les bonnes postures pour contribuer à réduire l’anxiété ;
- Ouvrir un espace de discussion avec sa hiérarchie sur les sources du stress, pourvoir discuter de sa charge de travail, de la temporalité, etc.
L’anxiété est une réaction passagère et naturelle face à une situation perçue comme menaçante ou stressante. C’est une réponse d’adaptation de l’organisme rendu nécessaire par les changements de l’environnement. Lorsque l’anxiété devient persistante et excessive, elle est alors qualifiée de trouble anxieux. Ce trouble fait partie des troubles mentaux répertoriés.
Les symptômes de l’anxiété sont souvent de courte durée et sans conséquence. Lorsque l’anxiété persiste et commence à interférer avec la capacité de travailler efficacement, de maintenir des relations professionnelles ou de gérer les responsabilités quotidiennes, les limites de la normalité sont alors franchies et l’anxiété devient invalidante.
Bien que les troubles de l’anxiété et de la dépression soient distincts, ces deux affections peuvent partager un certain nombre de symptômes comme la fatigue, l’irritabilité, l’inquiétude excessive, des troubles du sommeil et de la concentration ainsi que de la tristesse persistante. On parle alors d’anxiété dépressive, de dépression avec anxiété ou de syndrome anxio-dépressif.
SOURCES
²Études & Résultats, n°1270, Drees, juin 2023
³Rapport sur la santé des professionnels de santé – Alexis Bataille-Hembret, Marine Crest-Guilluy et Philippe Denormandie, DGOS, 9 octobre 2023
⁴Résultats de l’enquête « prendre soin des professionnels de santé – FHF – 24 janvier 2023
⁵Enquête 2022 de l’ANEMF, l’ISNAR-IMG et l’ISNI, en lien avec l’ISNCCA
⁶Résultats d’une consultation en ligne menée auprès de 110 000 agents publics, présentés mardi 14 novembre 2023 par le gouvernement.