PANORAMA 2021 – Qualité de vie au travail et santé des agents dans les collectivités territoriales
Relyens dévoile les résultats de la 20ème édition de son étude annuelle « Panorama 2021 – Qualité de vie au travail et santé des agents dans les collectivités territoriales », réalisée d’après les données de 446 900 agents répartis dans 15 800 collectivités territoriales.
Augmentation du taux d’absentéisme en 2020
Le taux d’absentéisme s’établit à 9,5 % en 2020 (10 % maternité incluse) vs 9,2 % en 2019 (9,8 % maternité incluse). Sur les 5 dernières années, le taux d’absentéisme montre trois phases successives d’évolution :
- Une hausse régulière de l’ensemble des indicateurs jusqu’en 2018 ;
- Le jour de carence en maladie modifie les tendances avec une augmentation de la gravité mais une baisse de la fréquence et de l’exposition. A ce stade le taux d’absentéisme se stabilise ;
- Avec une situation inédite de hausse de la gravité des absences en maladie et accident du travail liée à la pandémie de Covid-19 en 2020, une nouvelle augmentation se produit et casse la stabilisation du taux d’absentéisme.
- Dans les collectivités territoriales, les arrêts pour raison de santé représentent l’équivalent d’un agent absent tout au long de l’année pour dix employés.
Variable selon les différentes natures d’absences, la gravité des arrêts poursuit son évolution à la hausse. Elle atteint 49 jours en moyenne en 2020 (vs 47 jours en 2019) et s’affiche au plus haut niveau constaté.
La fréquence (nombre d’arrêts) et l’exposition (nombre d’agents absents) restent stables en 2020 par rapport à 2019 pour atteindre en 2020, 59 arrêts pour 100 agents employés.
Les absences pour raison de santé ont représenté, en 2020, pour l’employeur public un coût direct de 2 221 € par agent titulaire en collectivité territoriale.
Impact de la pandémie de COVID-19 sur les natures d’absence
Alors que la maladie ordinaire s’était stabilisée depuis la nouvelle mise en place du jour de carence en 2018, la maladie ordinaire repart à la hausse en 2020 sous l’effet de la pandémie. Plus d’agents ont été absents en maladie ordinaire. Même si lors du premier confinement, la fréquence des arrêts a fortement chuté. Dans le même temps, les durées d’absences sont également plus importantes et progressent significativement sur la période d’étude. Plus d’absences, plus d’agents absents et des durées d’arrêt plus longues impactent défavorablement le taux d’absentéisme qui tend ainsi à augmenter en 2020.
Pour l’accident du travail la tendance est différente : elle est marquée par une baisse particulièrement significative de la survenance d’événements. Les différentes périodes de confinement et de restriction d’activité ont largement contribué à la forte diminution de la survenance des accidents. Les agents ont naturellement été moins exposés au risque d’accident. Pendant la période du premier confinement en France, la baisse du nombre d’accidents survenus par mois est très significative et atteint – 81 % en avril 2020 (par rapport à avril 2019).
Une mutation confirmée du « risque long » en maladie
Une tendance spécifique aux arrêts maladie les plus longs se dessine depuis maintenant plusieurs années et en particulier depuis 2016. Après une période de relative stabilité de cette typologie d’arrêts, on assiste à une augmentation des absences longues (plus de 180 jours d’arrêt) de plus en plus importante chaque année.
Le nombre d’absences en longue maladie/longue durée affiche une tendance inverse, avec de moins en moins d’événements sur la même période. Cependant, les durées d’arrêts continuent de croître régulièrement : moins d’absences, moins d’agents absents mais pour des durées d’arrêts plus longues.