Espaces de discussion sur le travail : SLAC, un modèle innovant de développement de la QVCT
Améliorer la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), c’est d’abord faire les liens entre organisation du travail et santé psychologique sous l’angle des ressources dont les agents ont besoin pour bien travailler.
Quels sont les déterminants favorables au bien-être au travail ?
Sur quelles pratiques organisationnelles à impact faut-il agir en priorité (politique de prévention des risques, actions de maintien dans l’emploi, accompagnement des transformations, qualité des espaces de discussion sur le travail…) ?
SLAC : un serious game au service de la QVCT
Le développement de la QVCT doit ainsi être appréhendé en mobilisant l’animation régulière et banalisée de la discussion autour des dimensions centrales du travail. A ce titre, la puissance des espaces de discussion sur le travail, promue par l’ANACT, est aujourd’hui largement démontrée : de nombreux travaux soulignent qu’ils contribuent à un environnement organisationnel favorable à la santé psychologique au travail (Richard, 2012¹ ; Abord de Chatillon, Desmarais, 2017²).
En la matière, il est aussi possible, de mettre en avant des approches innovantes. C’est l’objectif du serious game « SLAC QVCT ».
Mis au point par une équipe de chercheurs en sciences de gestion de l’IAE de Grenoble, le modèle SLAC³ se centre sur l’identification et le renforcement des ressources organisationnelles pour allier santé et performance. Il s’appuie sur les développements les plus récents en matière de compréhension des liens entre travail et santé mentale. Il désigne l’association du bien-être au travail à quatre dimensions fondamentales qui en définissent les conditions d’apparition : le sens (S), le lien (L), l’activité (A) et le confort (C).
Le sens (S) du travail renvoie à ce qui fait sens de manière consciente pour le sujet qui réalise l’activité, les buts qui guident son action : cohérence entre le travail accompli et ses besoins, ses valeurs, ses désirs…
Le lien (L) social comprend le soutien et la reconnaissance dont peut bénéficier le sujet au travail au sein d’un collectif soutenant. Cela soulève aussi la qualité des relations avec les pairs et le management ainsi que, plus largement, l’appétence de l’organisation à faciliter le dialogue sur le travail ou encore le niveau de respect mutuel qui peut être éprouvé.
L’Activité (A) rappelle, quant à elle, qu’il n’y a pas de qualité de vie au travail sans qualité du travail. Cela met en avant l’existence des marges de manœuvre pour réguler le travail au quotidien, le bénéfice d’un environnement apprenant et favorisant le développement des compétences ou encore l’opportunité de s’engager de manière responsable pour relever des défis.
Le confort (C) désigne enfin les paramètres matériels qui influent sur le sentiment global de bien-être. On y retrouve la satisfaction quant à la rémunération, les moyens techniques à disposition, les espaces de travail… Conditions nécessaires à la qualité du travail et à la productivité.
Du diagnostic à l’action
Le modèle SLAC fait ainsi ressortir les conditions essentielles du bien-être au travail en mettant en avant les ressources existantes et/ou à renforcer : il facilite donc le développement de la QVCT car il permet facilement de passer du diagnostic à l’action, en se centrant sur les dimensions majeures et à impact.
Le dispositif « Atelier SLAC QVCT » porté par Relyens se caractérise par le déploiement d’espaces de discussion sur le travail animé au moyen d’un jeu sérieux qui reprend ces 4 dimensions et qui permet d’embarquer les participants dans un temps d’échange vivant, dynamique et ludique, tout en en abordant les questions centrales de leur quotidien.
Quand la recherche, l’expertise et la ludification se rencontrent, cela offre des perspectives nouvelles pour développer une discussion féconde et efficace sur les conditions d’une bonne QVCT, en engageant les équipes concrètement !
Vous souhaitez en savoir plus sur les espaces de discussion sur le travail ?
Téléchargez le replay de notre webinar « Les espaces de discussion sur le travail : êtes-vous sûr d’avoir les bons outils pour les animer ? »
Animé par
¹ Damien Richard, Management des risques psychosociaux : une perspective en termes de bien-être au travail et de valorisation des espaces de discussion, Thèse de doctorat de sciences de gestion, Université de Grenoble, 2012.
² Emmanuel Abord de Chatillon, Céline Desmarais, « Espaces de discussion, management et épuisement professionnel », Association de gestion des ressources humaines, 2017/2, (n°23), p. 13-36.
³ Emmanuel Abord de Chatillon, Damien Richard, « Du sens, du lien, de l’activité et de confort (SLAC). Proposition pour une modélisation des conditions du bien-être au travail par le SLAC », Revue française de gestion 2015/4 (n° 249), p. 53-71.
