En quoi la PSC peut-elle contribuer à la prévention des risques dans les établissements de santé et médico-sociaux ?
Relyens, Manager des risques des établissements sanitaires et médico-sociaux, fait le point sur les grands enjeux de la réforme de la Protection sociale complémentaire (PSC). En renforçant l’efficience des politiques RH, la protection et la qualité de vie et les conditions de travail des personnels, la PSC a vocation à s’intégrer pleinement dans une approche globale et collective de prévention des risques.
La maîtrise des risques au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux implique non seulement la sécurisation des soins délivrés aux patients et aux résidents, mais également l’amélioration de la performance des organisations, afin de garantir la continuité d’activité et le bon fonctionnement des services, en réduisant les risques du personnel.
Ainsi, la PSC apparait comme un levier pour renforcer le bien-être et la qualité de vie au travail des soignants, agir directement sur la prévention des risques professionnels, l’amélioration de la santé au travail, et la réduction de l’absentéisme.
Une approche globale de prévention des risques
Prendre en compte la dimension humaine inhérente à chaque organisation est au cœur d’une approche globale de la gestion des risques et de la sécurisation des activités.
Une dimension encore plus prégnante au sein des établissements sanitaires et médico-sociaux, où l’ensemble du personnel médical et non-médical joue un rôle essentiel pour garantir à chaque patient ou résident des soins de qualité, dans un environnement sécurisé.
Pour véritablement prendre soin de ceux qui nous soignent, la définition par l’établissement-employeur d’une offre PSC de qualité, couplée à une approche de prévention et d’accompagnement, s’inscrit dans une vision stratégique des enjeux RH et dans une démarche de gestion des risques liées à l’organisation et à la permanence de la délivrance des missions de service public.
La santé et la qualité de vie au travail
En ce qu’elle permet de développer l’engagement des agents dans un environnement psychosocial sécurisant, la mise en place d’une politique de qualité de vie et des conditions de travail contribue à renforcer la qualité et la sécurité des prises en charge, ainsi qu’à garantir la stabilité des équipes et la continuité d’activité.
Dans une dynamique de prévention des risques professionnels et de renforcement de la santé au travail des agents hospitaliers, la PSC vient ainsi renforcer cette dimension sociale de la performance des établissements.
La négociation avec les représentants du personnel d’une offre de PSC permet d’engager un travail global sur les conditions de travail et les risques professionnels, en proposant des garanties adaptées et des actions de prévention pour contribuer à améliorer la santé des agents et leur qualité de vie au travail.
En effet, la préservation de l’état de santé des personnels nécessite de prendre en compte les nombreux risques auxquels cette dernière est exposée, ainsi que la pénibilité spécifique aux missions des soins : troubles musculo-squelettiques, risques psychosociaux, risques infectieux, travail de nuit etc.
Une politique de prévention et d’accompagnement essentielle pour agir sur l’amélioration de la qualité de vie et des conditions de travail mais également sur l’absentéisme et la stabilité des équipes.
Prévenir les risques RH
La gestion des risques liés aux ressources humaines constitue un enjeu majeur pour les établissements de santé et médico-sociaux, compte tenu de ses conséquences potentielles sur le risque médical, sur l’organisation du service et sur la qualité de prise en charge des patients et résidents.
En effet, s’il n’est pas maîtrisé, l’absentéisme impacte le service, crée une surcharge de travail, une altération des conditions de travail, voire une perte de motivation, qui produira à son tour un absentéisme de personnels en souffrance.
En proposant une offre de PSC complète, couplant santé et prévoyance, les établissements-employeurs ont ainsi l’opportunité d’améliorer l’accès aux soins de leurs agents pour prévenir les absences pour raisons de santé, mais également de renforcer le pilotage des arrêts de travail de longue durée, dans une logique de responsabilisation et d’incitation à la reprise d’activité.