L’inondation, un risque maîtrisable
En 2020, la tempête Alex ravageait les vallées de la Roya, la Vésubie et la Tinée, rendant l’accès à certains villages difficile voire impossible en véhicules, pendant de nombreuses semaines. De nombreux bâtiments avaient été détruits ou rendus partiellement ou totalement inexploitables y compris un des hôpitaux de Tende, le lit de la rivière coulant dans les sous-sols de l’établissement (la structure n’était alors, plus soutenue que par un seul des trois pilotis initialement présents).
Le phénomène a été d’autant plus dramatique qu’il n’était pas prévisible d’après les données de Géorisques (site gouvernemental géré par la BRGM) pour des villages comme Tende où aucun sinistre antérieur n’est notifié et où le risque inondation n’est pas jugé important. Aucune mesure spécifique n’avait donc été mise en place.
Bien sûr, traiter la probabilité d’une inondation sur tout le territoire n’aurait pas de sens, le ratio bénéfices/risques n’étant pas suffisant. Par contre, prendre en compte le risque lié aux inondations lorsque celui-ci est connu et mettre en place des mesures de prévention adéquates dans les établissements s’avèrent indispensables.
Quelles sont les mesures de prévention ?
Nettoyage des bouches d’égouts
Tout d’abord sur le plan préventif, il est primordial que les bouches d’égouts soient régulièrement nettoyées notamment en période automnale avec la chute des feuilles. De même, les pompes de relevage installées doivent être entretenues et testées régulièrement.
Contrôle des installations
Le contrôle des installations doit toujours être une priorité dans un établissement de santé, et ceci afin de prévenir tout risque : n’hésitez pas à consulter le travail des experts Relyens sur le contrôle des installations par thermographie infrarouge.
Investissement dans des moyens de protection
De plus, un investissement peut être réalisé sur les moyens de protection en fonction de la faisabilité et du coût des travaux. Par exemple, certains établissements construits sur des zones inondables ont leur bâti cuvelé ou sont dotés dans les étages inondables de portes de locaux et de couloirs étanches. D’autres ont opté pour la surélévation et parfois même le déménagement de leurs matériels électriques et stratégiques tels que groupes électrogènes, chaudières, autocommutateur, local informatique dans des zones hors d’eau.
Au plus près de l’alerte, un moyen peu onéreux consiste à placer des batardeaux mobiles au niveau des accès, seules les glissières pour les disposer doivent être placées en amont. Lors d’une inondation en octobre 2018 dans une maison de retraite, une partie des eaux est entrée par les trappes de désenfumage. Des protections peuvent également être mises en place à ce niveau pour empêcher cette éventualité en cas d’alerte imminente.
S’informer et informer les personnels
Enfin d’un point de vue organisationnel, disposer de moyens permettant de connaître le plus en amont possible la survenue d’un évènement climatique est un des atouts majeurs pour prendre les bonnes décisions (suivi des bulletins météo, alertes SMS par exemple). En parallèle, il est impératif d’informer le personnel sur le risque, sur les moyens mis en œuvre par l’établissement voire de les former à la mise en place des moyens mobiles lors d’une montée des eaux.
PCA (plan de continuité d’activité)
En cas de sinistre, le plan de continuité d’activité (PCA) à jour et testé en amont permet d’augmenter la résilience de l’exploitant et de minimiser l’arrêt d’activité éventuel. En termes de logistique (blanchisserie, cuisine, stérilisation, pharmacie), des contacts voire des conventions doivent être envisagés avec d’autres prestataires. Les coordonnées de loueurs de matériels type groupes électrogènes mobiles, de véhicules frigorifiques ou de transport sont à intégrer à ce PCA. En dernier recours, une assurance pour pertes d’exploitation apporte à l’établissement la garantie de gérer le risque résiduel et d’assurer une complète maîtrise de la crise.
Des sinistres d’origines naturelles tels que les inondations doivent être pris en compte dans le PCA. Mais il existe d’autres risques naturels, tels que les tremblements de terre par exemple.
En savoir plus
Si vous désirez en apprendre plus sur la prévention des risques en établissement de santé et social et médico-social, n’hésitez pas à consulter les travaux des experts Relyens sur le sujet :