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Prévention et santé au travail QVCT
Publié le 27 mai 2024 Modifié le 2 juillet 2024
Temps de lecture : 5 minutes

Enquête sur la prévention de l’usure professionnelle – Découvrez les résultats 2024

En 2024, Relyens lance sa première enquête sur la prévention de l’usure professionnelle.

Une démarche qui vise à identifier et comprendre les actions qui ont le plus d’impact sur la prévention de l’usure professionnelle, du point de vue des DRH et de Directeurs d’établissements de santé et de collectivités territoriales.

Cette étude a permis de recueillir les témoignages de 600 DRH et Directeurs issus de 350 collectivités territoriales et 250 établissements de soins.

Usure professionnelle : Les actions de prévention en hausse

Seules 50 % des organisations déclarent que la place de la prévention a augmenté sur les 5 dernières années. Ce chiffre, qui peut paraître bon, montre surtout qu’il y a encore beaucoup de travail à fournir pour accompagner la santé au travail des collaborateurs. 

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Selon les déclarations des répondants, les déterminants qui favorisent l’augmentation de la prévention au sein de leur établissement sont, dans l’ordre :

  • l’engagement de l’organisation,
  • la réglementation,
  • les attentes plus fortes des personnels,
  • la demande des acteurs de la prévention,
  • la demande des organisations syndicales.
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Quelle que soit la taille de l’organisation, les déterminants sont presque toujours cités dans le même ordre. Néanmoins, plus l’organisation est importante en taille, plus les déterminants sont présents.

Ainsi, 9 % des structures de moins de 100 employés reconnaissent « la demande des organisations syndicales » comme un déterminant, alors que ce chiffre monte à 44 % pour les structures de plus de 1000 employés.

La place de la prévention augmente lorsque la demande émane des acteurs de la prévention

Si l’engagement de l’organisation est déterminant dans la mise en place d’actions de prévention de l’usure professionnelle, c’est le fait que la demande de mise en œuvre vienne des acteurs de la prévention qui a le plus d’impact sur l’augmentation de la place de la prévention dans l’organisation. En effet, 72% des répondants déclarent que lorsque la demande des acteurs de la prévention est présente, la place de la prévention a augmenté (suivi par la demande des organisations syndicales), alors que la réglementation arrive en dernier. La réglementation est mise en deuxième position par les déclarants sur ce qui motive l’action, pour autant cela ne change pas l’augmentation de la place de la prévention.

En résumé, pour avoir le maximum de chance que la place de la prévention augmente dans la structure, il faut une volonté de la direction et l’organisation, des acteurs de la prévention en place pour agir et un dialogue social qui fonctionne.​​

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Lorsque la demande des acteurs de la prévention est présente, les répondants sont 72% à indiquer que la place de la prévention a augmenté.

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25,3 % correspond à l’écart de perception sur l’augmentation de la place de prévention lorsque l’acteur est présent ou absent

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Panoramas2024 (1)
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La prévention de l’usure professionnelle améliore les conditions de travail

Sans surprise, la mise en œuvre d’actions de prévention de l’usure professionnelle agit d’abord sur l’amélioration des conditions de travail. En effet, c’est l’impact le plus souvent mesuré. Vient ensuite l’amélioration de la qualité de services. Les répondants réaffirment ainsi qu’agir sur l’usure professionnelle n’est pas qu’une question de santé des collaborateurs. Cela impacte également l’amélioration du service public et la délivrance des soins.
L’amélioration de la communication inter-équipe est citée en troisième. C’est souvent le point faible des organisations en difficulté. Il est donc intéressant de voir qu’agir sur l’usure professionnelle est aussi un gage de bon fonctionnement des équipes.​
A contrario, les gains financiers sont assez peu cités par les répondants. Cela montre que des efforts doivent encore être faits pour mesurer les retours sur investissement, et ce, bien que beaucoup d’études le démontrent, notamment l’étude de l’OPPBTP (OPPBTP – une approche économique de la prévention – 2013).

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La mise en place d’espaces de discussion sur le travail : action de prévention la plus impactante

La mise en place d’espaces de discussion sur le travail est considérée comme l’action qui a le plus d’impact. Laisser les équipes discuter de leurs conditions du travail est le meilleur gage de l’amélioration de la QVCT. C’est en mettant en place ces dispositifs que l’on peut détecter des facteurs qui ont un impact sur la soutenabilité du travail et prévenir les risques d’usure professionnelle.

La mise en place d’espaces de discussion sur le travail, seule, ne suffit pas ! Les répondants indiquent que cela doit être complété par la mise en place de l’identification des postes à risque d’usure professionnelle. Le document unique d’évaluation des risques professionnels doit être l’outil dédié à cela. Cela permet de se mettre en capacité d’agir avant qu’il ne soit trop tard, en améliorant les postes de travail concernés, mais aussi en accompagnant les personnels qui tiennent ces postes.​

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La QVCT doit être au cœur de l’action en agissant en priorité sur, les collectifs de travail et l’intelligence collective (20,6%)​, la détection anticipée des postes à risque d’usure (18,9%)​, et enfin la mise en place d’entretiens de mi-carrière (18,1%) qui doivent déboucher sur des parcours professionnels (14,7%).

En conclusion, rappelons que le rôle des organisations est d’offrir de bonnes conditions de travail à leurs collaborateurs, mais également de prendre soin de leur santé physique et mentale lorsqu’elles sont en souffrance et en difficulté.

 

Consultez l’infographie récapitulative de tous les résultats de l’enquête 👇​

Consulter l'infographie complète

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Two middle age business workers smiling happy and confident. Working together with smile on face using laptop at the office
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