Activité physique et sportive (APS) et maintien opérationnel en SIS*
Les sapeurs-pompiers professionnels, volontaires et militaires des services d’incendie et de secours réalisent plus de 4 millions d’interventions par an, soit une intervention toutes les 7 secondes¹. Cet engagement nécessite une préparation opérationnelle importante qui doit être regardée dans toutes ses composantes, physique, mentale et technique. Elle constitue un véritable enjeu de qualité et sécurité en opération. Compte tenu de leur importance, revenons plus en détail sur les accidents de sport, qui constituent un enjeu majeur au sein des SIS en matière de santé au travail.
De nombreux dispositifs mis en place pour favoriser l’Activité Physique et Sportive
Les textes régissant l’encadrement de l’activité physique (EAP), son évaluation périodique et le suivi médical de maintien en activité des sapeurs-pompiers, n’ont cessé d’évoluer, :
- Dès 1875 : l’exercice de la planche a été mis en place à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP),
- En 1949 : le parcours sportif du sapeur-pompier a été initié,
- en 2020 : la création du parcours adapté opérationnel.
Les 3 objectifs visés par ces différentes dispositions :
- préserver la santé physique et mentale de l’ensemble des personnels des SIS.
- maintenir les sapeurs-pompiers dans une condition physique leur permettant d’effectuer leurs missions en sécurité opérationnelle tout au long de leur carrière conformément aux exigences du code du Travail et de ses principes de prévention (articles L4121 et suivants).
- garantir la délivrance d’un service public de qualité.
La pratique sportive : première cause d’accidents en caserne
Parmi les accidents survenus en caserne, les accidents liés à la pratique sportive restent, en 2022, les plus nombreux, tant pour les SPP que pour les SPV.
Ils représentent ainsi, près des deux tiers des accidents chez les SPP (65 %) et plus de 40 % chez les SPV.
Le positionnement de la DGSCGC² en 2022
« La préparation opérationnelle des intervenants doit être regardée dans toutes ses composantes, physique, mentale et technique. Elle constitue un véritable enjeu de qualité et de sécurité en opération.
Le facteur humain est un élément prépondérant pour la réussite de la mission. C’est pour cette raison que les services d’incendie et de secours ont investi massivement en matière de formation depuis de nombreuses années.
Récemment, de nouvelles approches ont émergé. Elles visent en complément de l’apprentissage des gestes techniques par la formation pratique, à renforcer les capacités individuelles des intervenants par une activité physique régulière et adaptée, la promotion d’une hygiène de vie raisonnée et l’appropriation de méthodes mentales comme la visualisation ou la relaxation.
Plus que jamais la santé et la sécurité des personnels de la sécurité civile doivent être au cœur de notre action quotidienne, chacun agissant à son niveau pour lui-même et pour les autres. »
Un dispositif de diagnostic exclusif pour contribuer à la réduction du risque APS
Malgré la mobilisation des SIS et de la DGSCGC pour innover au travers de plans de prévention liés aux activités physiques et sportives, les risques sont encore très présents.
Relyens, manager des risques, vise à contribuer à la réduction du risque APS grâce à un dispositif d’audit initié en collaboration avec Patrick Racoua³, commandant de sapeurs-pompiers à la retraite, ancien conseiller technique de l’encadrement des activités physiques des sapeurs-pompiers auprès de la DGSCGC, expert EAP auprès de l’ENSOSP, du CNFPT et de la FNSPF et conseiller de prévention. Il a notamment participé à l’évolution des cadres réglementaires durant de nombreuses années afin de garantir la santé des personnels et leur sécurité opérationnelle.
Ce dispositif permet d’aboutir à un plan d’action ciblé pour contribuer à la baisse en fréquence et en gravité des accidents liés aux activités physiques et sportives et au maintien opérationnel.
Pour en savoir plus sur ce dispositif d’audit proposé par Relyens, contactez nous.
Je prends contact- Définition du périmètre, du planning de l’audit, des participants,…
- Collecte des documents nécessaires à l’analyse
- Questionnaire administré
- Entretiens collectifs en présentiel avec les acteurs clés pour l’audit
- Les thèmes abordés : le commandement, le recrutement, la filière EAP, les ICP, la préparation physique opérationnelle, l’activité physique des PAT
- Rédaction d’un rapport et de préconisations
- Présentation à distance des éléments structurants avec le SIS
Pour réaliser cet audit, qui permet au SIS de questionner ses pratiques, nous nous appuyons sur des experts issus du monde des sapeurs-pompiers et rencontrons les acteurs qui participent à la préservation de la santé des personnels et leur sécurité opérationnelle.
Parmi eux – à titre d’exemples : DDSIS ou adjoint, Médecin chef, acteurs de prévention (psychologue, préventeur, assistante sociale,…), Chef de groupement RH, EAP 3 – 2 et 1, Chef de centre volontaire et professionnel, chef de la garde, 2 à 3 sapeurs-pompiers volontaires, gestionnaire des absences…
Pour aller plus loin sur le sujet, consultez la dernière édition de notre publication statistique « Regard sur les risques professionnels et les accidents en service commandé dans les SDIS ».
Consultez la publication*Services d’Incendie et de Secours
¹ Données issues du « Regard sur les accidents en services commandés dans les SIS » – Edition 2022
² Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises
³ Patrick Racoua a exercé comme « CTN EAP » (conseiller technique national de l’encadrement des activités physiques des sapeurs-pompiers auprès de la DGSCGC). Expert EAP (auprès de l’ENSOSP, du CNFPT et de la FNSPF) et conseiller de prévention, il a participé à l’évolution des cadres réglementaires pour garantir la santé des personnels et leur sécurité opérationnelle durant de nombreuses années.)