De l’évaluation des risques psycho-sociaux (RPS) vers la promotion de la qualité de vie en service (QVS)
Témoignage de Marine Guilbeau, Cheffe du service hygiène et sécurité au SDIS des Pyrénées-Atlantiques
En mars 2019, le SDIS 64 s’est engagé dans une démarche d’évaluation et de prévention des risques psychosociaux à l’attention de tous ses agents : PATS, SPP et SPV.
Pour mener à bien ce projet, le SDIS 64 a choisi d’être accompagné par un prestataire extérieur afin de garantir une posture plus « neutre » tout en assurant la confidentialité et l’anonymat des participants. Ainsi, dès l’été 2018, un groupe de travail RPS, constitué sous l’égide du CHSCT, a élaboré un cahier des charges. 11 offres ont été réceptionnées, analysées et classées.
La démarche
Les objectif de la démarche
Au-delà de la mise à jour de l’évaluation RPS réalisée en interne en 2010, les objectifs attendus étaient les suivants :
- Améliorer les conditions de travail des agents ;
- Promouvoir et accroitre la qualité de vie en service (QVS) ;
- Prévenir les situations à risque ;
- Détecter les éventuelles situations de souffrance.
Le déroulement de la démarche
Participative, co-construite et pluridisciplinaire, la démarche devait impliquer une large concertation et une information régulière des membres de la Direction et du CHSCT.
Elle a ainsi été séquencée en 5 phases :
Phase 1 : cadrage du projet
Après constitution d’un comité de pilotage RPS (COPIL RPS), des entretiens et une sensibilisation aux RPS ont été réalisés avec les acteurs clés. L’établissement d’un plan de communication a également été nécessaire.
En parallèle de la mise en place des actions visant à servir les objectifs de la démarche, le SDIS 64 travaille également à l’élaboration d’indicateurs de performance pour pouvoir suivre l’évolution des facteurs RPS, mesurer l’efficacité des actions mises en œuvre et les ajuster si nécessaire.
Phase 2 : réalisation d’un diagnostic
Entre juin et juillet 2019, l’ensemble des agents du SDIS 64 a été interrogé sur les 6 facteurs Gollac, via un questionnaire en ligne pour les personnels permanents et par courrier pour les SPV. Quantitativement, cette enquête a obtenu un très bon taux de retour avec plus de 40 % de réponses. Concernant la phase qualitative, nous avons rencontré une diminution de la mobilisation lors des entretiens collectifs organisés en octobre-novembre 2019 du fait du contexte social de l’été 2019 (revendications sociales nationales et départementales) et de la participation de notre SDIS au G7 organisé sur notre département, à Biarritz, fin août 2019. Cela nous a conduit à planifier une seconde série d’entretiens dont les premiers étaient prévus en mars 2020. En raison du contexte sanitaire lié à la COVID-19, cette nouvelle série a finalement été reportée en juin-juillet 2020 en visioconférence pour les entretiens individuels et en septembre 2020 en présentiel pour les entretiens collectifs.
Phase 3 : co-construction du plan d’action
En février 2021, 8 groupes de travail constitués de personnels volontaires PATS, SPP et SPV de la DDSIS, des groupements territoriaux et des CIS, se sont réunis autour de 7 thématiques pour proposer des actions concrètes. Ce plan d’action a été présenté et validé par toutes les instances (COPIL RPS, CHSCT, CODIR, CCDSPV).
Phase 4 : restitution
En juin 2021, des réunions de restitution de l’intégralité de la démarche ont eu lieu sur l’ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques.
Phase 5 : mise en œuvre et suivi du plan d’action
Aujourd’hui, le principal défi pour le SDIS 64 est le déploiement du plan d’action comportant 45 actions, regroupées en 11 thématiques, dont 16 désignées comme prioritaires. Cette mise en œuvre nécessitera préalablement la constitution de groupes de travail sur la base du volontariat après appel à candidature.
D’ores et déjà, le SDIS 64 s’est lancé dans la mise en place de certaines actions du plan, avec notamment la récente création d’un « service communication » dont l’un des objectifs est de (re)créer du lien entre les agents et de répondre aux problématiques de communication interne (développement de l’intranet, amélioration des supports de communication, modalités de diffusion des informations transversales…).
Si certaines actions exigeront une mise en place sur le long terme, il est important de noter que des actions concrètes dites « quick win » peuvent se matérialiser dans un délai plus court. Il s’agira de choisir parmi les actions prioritaires des mesures simples à mettre en place avec néanmoins un impact fort sur les agents et l’établissement.
Les facteurs clés du succès
Les difficultés rencontrées
Le suivi des actions
Des échanges réguliers sont également organisés avec la Direction sur l’avancement et les orientations prises.
menées
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